La fête de la Saint-Jean Baptiste était célébrée tous les 24 juin bien avant que de devenir la fête nationale de tous les Québécois.
Déjà en des temps immémoriaux, les peuples païens célébraient le solstice d'été par un grand feu de joie, symbolisant la lumière qui était à son apogée.
Puis, dans la France catholique de Clovis, on conservera la tradition du feu de joie pour célébrer la naissance de Saint Jean le Baptiste, le cousin de Jésus, appelé 'le baptiste' puisque c'est lui qui a baptisé le Christ, marquant ainsi le début de sa vie publique. Jean est donc celui qui sera la précurseur du Christ, "la lumière du monde" - d'où le lien avec le solstice et le feu de joie.
"Je suis la voix qui crie dans le désert!" - vous pouvez (pour votre culture!) en lire le récit dans l'évangile de Matthieu, chap. 3; ou Marc chap. 1; ou Luc chap. 3.
La fête religieuse de Jean le Baptiste revêt donc une importance toute particulière pour tous les catholiques d'Europe, et spécialement pour ceux de France, où dans la nuit du 23 au 24 juin à Paris, le roi de France lui-même allume le feu de la Saint Jean. Une fois en terre d'Amérique, les Français continueront de souligner cet événement: les Relations des Jésuites font allusion à cette coutume dès 1636, alors que la ville de Québec ne comptait encore que 200 âmes. On sait aussi que le 24 juin de cette année-là, le gouverneur de Québec, monsieur de Montmagny, fit tirer à cette occasion cinq coups de canon!